dimanche 26 octobre 2014

L'hypocrisie de l'occident

La famine tue beaucoup plus qu'Ebola, mais l'occident s'en fout parce que ce n'est pas une maladie qui peut tuer les riches



samedi 25 octobre 2014

Voulant expulser des Roms, la mairie communiste prend par erreur un arrêté de péril contre des villas

Vénissieux, troisième ville du Rhône est tenue par les communistes depuis 1944. Connue pour ses quartiers difficiles comme les Minguettes qui s’enflamment régulièrement, la ville rouge s’est distinguée récemment en raison de l’annulation de l’élection de Michèle Picard, la maire communiste, sortie victorieuse d’une campagne sanglante contre le candidat socialiste.


Un enduit FN sur une liste d’extrême-droite identitaire

Le Tribunal Administratif de Lyon, saisi par le préfet Jean-François Carenco et le candidat UMP, a décidé d’annuler l’élection de l’ensemble des conseillers municipaux et donc de la maire Michèle Picard en raison de « graves et nombreuses irrégularités ». Le tribunal relève en effet que plusieurs personnes qui se sont présentées sur la liste du candidat identitaire d’extrême-droite ont cru représenter le FN. Certains n’avaient même pas compris qu’ils figureraient sur une liste électorale. Et oui, c’est ça l’inconvénient de l’âge. Parfois, on ne comprend plus bien ce qu’on fait et certains méchants candidats mal intentionnés en abusent. Profitant de l’absence du FN, les identitaires conduits par Benedetti, exclu du FN en 2011 et fondateur de l’œuvre Française, avaient monté une liste « Vénissieux fait front » réalisant plus de 11% au premier tour.
Vénissieux est donc à nouveau en pleine campagne électorale pour de nouvelles élections municipales.


Les communistes prient pour que le FN présente une liste

C’est mathématique et tout simple. Si elle ne s’allie pas avec le parti socialiste, et on voit mal comment elle le ferait après avoir traité le candidat socialiste de "misogyne", "d'agressif", et "tricheur", la seule chance de Michèle Picard de conserver son fauteuil confortable de maire est de compter sur un très bon score du FN qui empêchera le candidat UMP de lui passer devant. Appuyer, encourager, dérouler le tapis rouge au Front National dans l’espoir qu’il fasse le plus gros score possible pour conserver son siège, ça ne vous rappelle rien ? La stratégie des communistes à Vénissieux est exactement la même que celle du Parti Socialiste au niveau national.

L’instrumentalisation des Roms un grand classique
Mi octobre, une cinquantaine de Roms Roumains s’installent dans un ancien hôtel-restaurant à l’extrémité de Vénissieux. Il viennent d’un centre d’hébergement d’urgence expulsé quelques semaines plus tôt à Villeurbanne. Le bâtiment est situé dans une zone pavillonnaire où les Roms ne sont pas les bienvenus. Les riverains ne supportent pas bien la présence de leurs nouveaux voisins et des lettres de protestation affluent en mairie. Le propriétaire engage une procédure d’expulsion, mais celle-ci risquant de prendre plusieurs mois, la mairie, soucieuse de son image en pleine campagne électorale sort l’arme absolue : l’arrêté municipal.
Comme pour les Roms de Bobigny, la maire communiste prend un arrêté qui permet de court-circuiter la justice. En prenant un arrêté de péril grave et imminent, Michèle Picard pense ainsi se débarrasser des familles Roms et redorer son blason auprès de ses électeurs en montrant sa fermeté face aux plus démunis. C’est la version locale du communisme.

Un couac monumental

Dans l’arrêté de péril du 20 octobre 2014 contre le bâtiment squatté par les familles Roms, la mairie de Vénissieux mentionne à 5 reprises une adresse erronée : « 10/12 rue des sports ». Plusieurs journaux locaux soulèvent le lièvre et pointent l’impossibilité d’exécuter une opération d’expulsion sur la base d’un arrêté de péril qui mentionne une fausse adresse.

La maire invalidée de Vénissieux se fend donc d’un communiqué particulièrement virulent contre les journalistes dans lequel elle affirme que l’arrêté municipal a été affiché le 24 octobre en matinée alors que la police municipale est passée afficher l’arrêté le 23 soir. Décidément, ça communique mal entre les services municipaux à Vénissieux.

Dans une tentative désespérée de sauver la face, madame la maire s’enfonce encore un peu plus dans le trou qu’elle a elle-même creusé en affirmant : « il (l’arrêté) vise bien les bâtiments situés sur les parcelles cadastrales 10/12 rue des sports qui correspondent à l’adresse postale 2-4 rue des sports ».

Si madame la maire avait pris ne serait-ce qu’une minute pour consulter le cadastre, elle aurait pu se rendre compte qu’il n’y a aucun bâtiment sur la parcelle AO N°10. En revanche, il y a bien un bâtiment sur la parcelle AO N°11, mais le rapport d’expertise n’a soulevé aucun péril pour ce bâtiment. La parcelle AO N°12 comporte bien le bâtiment visé par le rapport d’expertise, mais elle comporte également un autre bâtiment en parfait état, lui. Donc, si on en croit la déclaration de Madame Picard du 24 octobre, les services municipaux ont pris un arrêté de péril contre un bâtiment situé sur une parcelle qui ne comporte pas de bâtiment (la parcelle N°10). Bravo. Ca c’est du professionnalisme et de la compétence.

D’autre part, madame la maire n’a probablement pas bien lu l’arrêté de péril qui porte pourtant sa signature, sinon elle aurait remarqué qu’à aucun moment l’arrêté ne mentionne les parcelles 10/12 mais uniquement la parcelle 12, toujours précédée de l’adresse erronée, 10/12 rue des sports.

Enfin, si les services municipaux dont elle vante la compétence avaient consulté le BODACC pour rechercher l’adresse du fonds de commerce qui a été vendu récemment, ils auraient trouvé la bonne adresse. Dans le numéro 136 A, la vente du fonds de commerce est bien mentionnée avec l’adresse suivante : « 40 Boulevard de Parilly, 69200 Vénissieux » (annonce numéro 405 du 18 juillet 2014)

Cerise sur le gâteau, les numéros 10 et 12 de la rue des sports existent bien. On y trouve 2 splendides villas dont les occupants ne ressemblent ni de près ni de loin à des mendiants Roms.

En résumé. La mairie prend un arrêté de péril contre un bâtiment, se trompe sur la mention de l’adresse, ce qui revient à frapper de péril deux villas qui n’ont jamais reçu aucun expert et dont les propriétaires qui ont du payer une fortune pour les acquérir espèrent qu’on ne va pas venir les détruire à coups de bulldozer comme un vulgaire camp de Roms. Au lieu d’expulser les Roms, Michèle Picard, maire communiste de Vénissieux veut expulser les riches. Ca c’est de la campagne électorale rondement menée.


Tout ça pour l'absence d'enduit

Dans quelques jours, des dizaines de Roms parmi lesquels de nombreux enfants vont se retrouver à la rue, dans le froid, en raison d'un arrêté municipal signé par Michèle Picard, maire communiste invalidée prête à tout pour conserver son siège confortable, y compris à s'asseoir sur le sort des plus démunis.

Pour la petite histoire, le rapport d’expert justifie le péril grave et imminent par l’absence d’enduit sur un mur porteur… Comment, vous ne le saviez pas ? L’absence d’enduit nuit gravement à la santé. Tenez, regardez, à Vénissieux, les communistes emmenés par Michèle Picard ont perdu eux aussi leur enduit de façade. On le voit bien maintenant, si on gratte le peu d'enduit rouge qu’il leur reste, on tombe vite sur du brun bien sombre. Les Roms agissent décidément comme des révélateurs dans beaucoup de domaines.

samedi 18 octobre 2014

Roms: retour vers la préhistoire

Tout a commencé mercredi 1er octobre à Villeurbanne. Ce jour là, 296 personnes selon la préfecture sont expulsées d’un ancien centre d’hébergement d’urgence ouvert dans le cadre du plan froid 2013-2014. Parmi elles, des personnes de toute nationalités : roumaine, serbe, bulgare, géorgienne, française, ainsi que de très nombreux enfants. Une fois de plus, l’expulsion est réalisée au petit matin, sans aucune proposition d’hébergement pour les personnes les plus fragiles. Un homme de 65 ans, Français, titulaire d’une carte d’invalidité est jeté à la rue sans autre forme de procès. De même plusieurs femmes enceintes et des enfants en très bas âge parmi lesquels une petite fille de 1 mois et demi.
Dans la soirée, les familles vont essayer de se reposer dans un square voisin. Elles sont rapidement délogées par la police. Quelques jours plus tard, on retrouve une partie des familles et leurs enfants du côté de la gare de Villeurbanne, à même le sol, sans autre protection que le ciel étoilé lorsque la nuit est tombée. L’autre partie des familles se réfugie du côté de Gerland.
Quelques familles dorment par terre, sous le porche d’une entrée, en haut d’un escalier. D’autres dorment dans des voitures, entassés, les uns sur les autres. Le samedi, des hommes partent pour essayer de trouver un endroit plus favorable. Dans la soirée, c’est décidé, ils iront investir un ancien site industriel abandonné. Le Grand Lyon possède des centaines de sites et de terrain qu’il rachète à bas prix et revend une fortune à des promoteurs. Vers 22 heures, tout le monde part s’installer quelques rue plus loin, dans le bâtiment désaffecté. Comme on pouvait s’y attendre, probablement suivis par des civils qui ont reçu pour consigne de ne surtout pas les laisser s’installer durablement autre part que sur un bout de trottoir,  ils reçoivent dès le lendemain la visite de nombreux policiers.
La confrontation est dure. Les familles refusent de sortir, n’ayant nulle part où aller. Les policiers ont reçu des consignes, ils n’y vont pas par quatre chemins. Les affaires sont jetées, des femmes sont bousculées. L’une d’entre elle qui reçoit un coup fait un malaise et les secours sont appelés. En moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire, tout le monde est rejeté à la rue et la porte du bâtiment à nouveau condamnée. Les familles retournent dormir sur le trottoir ou dans les voitures.

Les autres familles qui étaient restées du côté de Villeurbanne décident de se rendre à Saint-Priest sur un terrain situé dans une zone industrielle. Samedi matin, personne ne les remarque. En revanche, dimanche, des équipages de police, accompagnés de représentants de la mairie prennent note de leur occupation des lieux depuis plus de 48 heures. Le terrain est grand. Pour l’instant il n’y a qu’une dizaine de familles, mais les autorités savent que ce bidonville pourrait s’agrandir. Alors elles vont commencer leur harcèlement. Tous les jours, des équipages de police municipale et de police nationale passent pour demander  aux familles de quitter les lieux.
Mardi 7 octobre, dans l’après-midi, 2 policiers s’arrêtent en moto. Ils viennent voir les familles et leur ordonnent une fois de plus de partir. Mais cette fois, les termes employés sont très agressifs. Selon plusieurs témoins, les policiers auraient menacé de séparer les parents des enfants et de les gazer. Ils auraient même ajouté qu’ils mettraient du gaz lacrymogène dans les tentes s’ils refusaient de partir.
Mercredi 8 octobre, alors que les familles commencent à s’installer sur un côté de la parcelle qui n’est pas inondé, la police nationale, la police municipale et des équipages de policiers en civil arrivent avec un bulldozer et un camion. Toutes les habitations de fortune sont détruites, y compris les tentes. Cette intervention n’a aucun fondement juridique. Au-delà de 48 heures d’occupation, une procédure juridique est obligatoire pour expulser les occupants d’un terrain. D’après un journaliste témoin sur place, c’est encore le Grand Lyon qui serait intervenu. La question qui se pose est de savoir si c’est à la demande de la police que les habitations ont été détruites ou si c’est le Grand Lyon, probablement propriétaire du terrain qui a demandé l’assistance de la police pour se faire justice lui-même, en dehors de tout cadre légal. Dans les 2 cas, la police nationale, supposée faire respecter la loi, a prêté son concours à une opération d’expulsion totalement illégale.
Les familles sont rejetées sur une partie de la parcelle où des flaques d’eau se sont formées. Un officier de police explique qu’il veut les voir partir « pour leur bien », parce qu’il y a des enfants qui ne peuvent pas vivre les pieds dans l’eau. Dans le même temps, il les expulse de la partie du terrain où ils avaient les pieds au sec. Allez comprendre. Elle est magnifique la compassion policière quand il s’agit de gérer la misère humaine.
Vendredi 10 octobre, Lyon et sa banlieue sont noyés sous des trombes d’eau. Les familles de Saint-Priest sont retournées à l’âge de la préhistoire. Après la destruction illégale de leurs cabanes, les familles ont construit des sortes de tentes. Il faut le voir pour y croire. Les abris sont constitués de morceaux de bois inclinés attachés par de la ficelle. Par dessus, les plus chanceux ont pu mettre des bâches en plastique. Pour d’autres, une simple couverture dont l’eau se moque sert de toit. Les parents et les enfants sont à même le sol, avec pour quelques-uns des couvertures qui constituent un isolant bien dérisoire. Tout autour, on patauge dans de la boue. Afin de ne pas détruire leurs chaussures, les adultes préfère marcher pieds nus et se rincer dans les flaques d’eau glacée avant de rentrer sous leur abri. Tous les enfants toussent mais ils gardent ce sourire que seuls les enfants savent encore porter dans ce genre de circonstances. Le peu de nourriture que les parents ont pu récupérer grâce à des dons est gorgé d’eau. Un réchaud de fortune qui sert autant à se réchauffer qu’à cuire quelques aliments est improvisé pour que les enfants mangent quelque chose de chaud. Il s’agit d’un chariot de transport d’une grande marque suédoise réputée pour son mobilier bon marché mais encore beaucoup trop cher pour ces gens qui ne possèdent rien. Le chariot est mis en travers. Il recouvre quelques flammes qui chauffent difficilement une casserole avec de la soupe. Le bois mouillé brûle très mal.
Quelques jours plus tard, une partie des famille trouve un bâtiment pour se mettre au sec. Le harcèlement policier reprend, on leur demande de quitter les lieux sans décision du tribunal, ils refusent. Le propriétaire engage une procédure d’expulsion. Dans quelques semaines ou quelques mois, tout le monde se retrouvera à nouveau à la rue.

Avant de procéder à une expulsion, le préfet est censé mettre en place un diagnostic permettant d’éviter ce genre de situation. En tout cas, c’est ce que stipule la circulaire du 26 août 2012 signée par 7 ministres dont Valls. Dans le Rhône, la circulaire n’a jamais été appliquée. Personne ne sait où le préfet a mis les fonds destinés à ces diagnostics, plusieurs centaines de milliers d’euros.
La France a été condamné à de multiples reprises par les instances européennes et internationales pour sa politique d’expulsion qui viole tous les principes humanitaires. Quand il était candidat, la main sur le cœur, le candidat Hollande promettait que, contrairement à son prédécesseur, il n’y aurait plus d’expulsion sans propositions d’hébergement.  Fin 2013, Manuel Valls, monsieur 5% aux primaires socialistes, avait expulsé de leurs lieux de vie 2 fois plus de familles et d’enfants que son prédécesseur.
Hier, c’était la journée mondiale du refus de la misère. On aime bien, en France, les journées symboliques qui ne servent pas à grand chose sinon donner bonne conscience aux privilégiés qui nous gouvernent et nous donnent des leçons. Pendant ce temps, on laisser vivre à la rue, comme des chiens des hommes, des femmes et surtout des enfants. Ce matin, une petite fille de 60 jours dont 10 dehors sous la pluie vient de passer une nuit de plus sous une tente de fortune fabriquée avec des morceaux de bois. Elle et ses parents portent les mêmes vêtements depuis 15 jours. Ils n’ont rien mangé ou presque depuis une semaine.

En leur refusant l’accès aux droits élémentaires, en multipliant les expulsions, en détruisant leurs habitats, le gouvernement de Manuel Valls renvoie toute une catégorie de la population à l’âge de pierre. Cela permet ensuite d’ânonner à l’envie que « ces populations » ont des modes de vie « en confrontation » et qu’ils ne souhaitent pas « s’intégrer ».

A tous les niveaux : Etat, régions, communes, la France, « patrie des droits de l’homme » organise consciencieusement l’exclusion d’une catégorie de citoyens en raison de son appartenance ethnique.